CHAPITRE 1 :
Le partenariat de l'enfer
POV Victoire
Ce matin là, comme beaucoup d'autres, j'étais en retard. Le réveil n'avait pas sonné, ou peut être que si, mais je ne l'avais pas entendu. Mangriffe dormait encore en boule sur le lit, et si je ne voulais pas risquer une altercation avec Seviper en mon absence, il fallait que je le fasse rentrer dans sa Pokeball...
POV Clyde
Ce matin ressemblait à tant d'autres. Mon réveil avait sonné et rejoint aussi sec le sol dans un bruit fracassant. Mes parents avaient bien compris le truc : prendre un réveil qui ne se casserait pas en tombant, mais qui casserait plutôt le sol - oui, un peu comme ces vieux téléphones dont papa me rabattait les oreilles. J'ouvris un œil, puis l'autre et m'étirai comme un Persian. En vérifiant l'heure, je remarquai avec satisfaction que j'étais parfaitement dans les temps. Ne pensez pas que le style coiffé-décoiffé se fasse tout seul, même si c'est ce qu'on essaie de faire croire : c'est de la préparation ! Je sautai du lit, saluant au passage Flagadoss qui somnolait toujours sur le tapis au pied de mon lit. C'était le seul Pokémon que j'avais le droit de laisser hors de sa Pokéball dans la maison, en dehors de Fantominus, qui sortait souvent se promener la nuit pour dormir le jour.
La première étape, c'était la salle de bain. Je pris mon temps sous la douche, sachant pertinemment que ma petite sœur avait déjà pris la sienne et qu'elle était même probablement déjà partie.
Depuis quelques temps, elle partait toujours très
tôt, alors que nous commencions nos journées à peu près en même temps. C'était
louche, j'étais assez curieux de savoir pourquoi. Et quand je lui posais la
question, elle se contentait de me répondre qu'elle avait beaucoup de travail.
A d'autres ! Les parents aussi flairaient l'embrouille, puisque papa m'avait
demandé plusieurs fois si je savais quelque chose. Malheureusement, Thelma
était très douée pour noyer le Poissirène. Ou j'étais juste un peu trop facile
à berner. Mais comme cette dernière hypothèse ne me plaisait pas des masses... On allait juste la zapper.
Une fois que j'étais propre comme un sous neuf, l'étape suivante était l'élaboration de la coiffure qui me valait tous les regards : une mèche par-ci, une mèche par-là, un peu de gel pour fixer le tout, mais pas trop pour éviter que ça fasse trop gominé...
Je grimaçai au sobriquet employé par maman. Elle avait la fâcheuse tendance d'oublier que j'avais grandi... Un dernier regard au miroir de la salle de bain m'assurait que ma coiffure était fin prête et je finis d'ajuster les manches de ma chemise d'un geste expert.
Après avoir rappelé Flagadoss dans sa Pokéball et m'être assuré que celles de mes autres Pokémon étaient dans ma poche, je pris mon sac et descendis, plein d'entrain. Entrain qui fut bien entamé quand je surpris mes parents en train de se faire des papouilles que je ne préférais même pas décrire. Dès le matin, je vous jure que c'était rude... En fait, c'était la parfaite occasion pour juste avaler le verre de jus de baie qui trônait sur la table, choper un toast et fuir avant que maman ne me propose de m'emmener à au lycée en voiture comme un gamin. Je préférais de loin mon moyen de locomotion favoris !
Elle semblait ravie d'enfin pouvoir sortir de là afin de se dégourdir les ailes et on ne va pas se mentir, j'étais plutôt fier de pouvoir compter sur elle pour me rendre en cours. Je devais bien avouer que le regard envieux des autres me faisait plaisir, même si je ne suis pas aussi orgueilleux qu'il pourrait vous sembler. Quoiqu'il en soit, le petit vol du matin permettait non seulement d'arriver parfaitement à l'heure, mais en plus, de bien s'aérer l'esprit.
En arrivant au lycée, je saluai la foule en délire - bon d'accord, j'exagère, il y avait juste deux-trois badauds peu habitués qui mataient. Je me serais bien allumé une petite clope devant la grille avant d'aller en cours, mais les gros nuages qui s'étaient amoncelés pendant le trajet ne me disaient rien et je fis bien de rentrer, puisque la pluie commença à tomber comme un Ecremeuh qui pisse ! Il était de toute façon temps de me diriger vers la salle où se déroulait le cours d'histoire, ce que je fis d'un pas tranquille : pourquoi se presser quand on était parfaitement à l'heure et qu'on avait la classe ?
Cela faisait déjà
quelques minutes que le prof nous gonflait avec les modalités du projet d'étude
à faire par deux qui allait se dérouler sur toute l'année. Tout ce qui nous
intéressait, c'était de connaître notre binôme, le travail viendrait après,
franchement... Ce ne fut que lorsque le vieux croulant cita le nom de Victoire
Morgan - qui était arrivée en retard et trempée comme une soupe, en voyant ses
cheveux trempés en mode serpillière, j'avais juste envie d'éclater de rire -
après le mien que je me rendis compte de la merde noire dans laquelle j'étais :
je savais que cette fille ne pouvait plus me saquer depuis qu'une de nos
blagues à Fantominus et moi lui était tombé dessus par erreur. Ces femmes,
toujours susceptibles, comme dirait papa...
Je la détaillai tandis que les autres commençaient à se lever pour rejoindre leurs binômes respectifs. Même trempée, elle avait son charme, la petite Vic'. Mais ce qui m'intéressait davantage que son physique, c'était bien sa capacité à bosser : l'histoire n'était pas la matière où j'étais le plus mauvais, loin de là. Je ne savais pas du tout ce que cette donzelle valait et je n'avais pas trop envie qu'elle fasse baisser ma note. Accoudé à ma table, perdu dans mes pensées, je ne m'étais même pas levé, indifférent à l'agitation générale et c'était finalement elle qui était venue à moi. Je levais mes prunelles améthystes vers elle afin de la détailler plus encore : elle semblait tellement mal à l'aise que s'en était adorable. En vrai, je ne l'étais pas forcément plus : j'avais un assez mauvais souvenir de l'incident avec Fantominus, elle n'avait pas franchement laissé couler sans rien dire ! Je décidai néanmoins de me la jouer cool et indifférent, comme d'habitude.
Je ne savais absolument pas ce qu'il me prenait de parler des fesses de cette nana, que je ne connaissais même pas tant que ça. C'était malaisant au possible, mais peut-être que sur un malentendu, ça pouvait passer, non ? Non mais de qui je me moquais ? Je sentais que bosser sur ce projet, ça allait être la grosse ambiance et qu'il vaudrait mieux bosser chacun de son côté... Je me raclai la gorge, évitant délibérément de la regarder.
POV Victoire
POV Clyde
Le fait qu'elle restait les bras croisés m'indiquait qu'elle était sans doute offusquée que je lui ai conseillé de "poser ses fesses". Je pouvais le comprendre. Cependant, même si j'évitais soigneusement de trop la mater, je ne l'entendais pas s'asseoir. Cette idiote devait rester debout par pur esprit de contradiction, je ne voyais que ça. Je sentais que ça allait vite me fatiguer, ça aussi... Enfin pour le moment, je gardais mes lèvres sellées afin d'écouter avec attention sa réponse à ma question.
Le voyage à Hoenn, c'est vrai... La dernière fois que mes parents m'avaient embarqué là-bas, j'étais tout petit, donc inutile de dire que je n'en gardais que peu de souvenirs. Je serais même bien incapable de redire la ville où ils avaient passé quelques jours, ni la raison pour laquelle ils y étaient allé : ils restaient assez secrets sur leur passé de criminels, ne voulant pas nous influencer, Thelma et moi.
A vrai dire, pour ma part, j'avais plutôt songé à parler de légendes de Kanto, mais c'était une bonne idée qu'elle avait là, la petite. J'avoue que je ne connaissais pas cette Île d'Izabé, donc elle me menait peut-être en bateau. Mais vu comme cette fille avait l'air rabat-joie, ce n'était sans doute pas le cas. Et puis on ne pouvait pas dire que j'avais la science infuse concernant Hoenn.
POV Victoire
POV Clyde
POV Victoire
"- Tu sera dispo quand pour qu'on taf?"
POV Clyde
POV Victoire
POV Clyde
POV Victoire
POV Clyde
POV Victoire
"-Mangriffe hm? Choix euh... disons, intéressant. Dans ce cas je choisi.. Meganium, à toi d'jouer!!"
POV Clyde
POV Victoire
POV Clyde
POV Victoire
POV Clyde
POV Victoire